Il n'est que de lire ce mot, "procrastination", et l'on serait presque tenté de patienter au lendemain pour en percer le sens, non ? Il est vrai que la notion nous éloigne inexorablement d'une tendre enfance, celle où l'on avait besoin de presque tout, et surtout, tout de suite...
Si Charles Dickens la voyait comme "une voleuse de temps", Emmanuel restait, lui, sur son Kant à soi en prétendant qu'elle n'était "guère plus mal que saisir l'impatience".
Serait-ce un signe des temps si on l'entend moins que rarement analysée comme un défaut de ceci ou une carence de cela, une attitude à combattre... en gros, presque une tare, en ce monde furieusement productiviste de l'efficience et du factuel ?
Dans la vraie vie, tout se passe comme si le procrastinateur répondait d'abord aux besoins immédiats (ou vus comme tels) plutôt qu'à ceux les plus cruciaux, voire vitaux. Rien de bien grave, à première vue. Mais là où le bât blesse, c'est que ce phénomène peut devenir à lui seul une routine, une façon presque banale de (dys)fonctionner. Mais alors, c'est grave docteur ?
Cette manière d'agir - qui est annoncée comme "universelle", soit dit en passant - ne serait-elle pas, au contraire, le signe d'une sorte de rébellion des corps et des esprits face aux impératifs hâtifs et autres motifs impérieux qui manquent toujours autant de conditionnels que de souplesse ?
Eh bien, nous voici bien avancés avec tant d'interrogations... et ce n'est qu'un début : Car, sur ce sujet de la "Journée de la procrastination", vous attendent illico les quelques questions d'un quiz, lequel vous ne sauriez décemment remettre à demain, n'est-ce pas ? Chiche !