Saint-Pétersbourg, une des villes les plus importantes de Russie, a une histoire relativement récente. En effet, contrairement à d’autres villes aussi importantes en Europe, sa fondation remonte à seulement 320 ans.
Créée en 1703 par le tsar Pierre Ier le Grand, Saint-Pétersbourg regorge de merveilles architecturales qui séduisent chaque année des millions de touristes venus des quatre coins du globe pour les admirer.
Si Saint-Pétersbourg a connu un développement très rapide, elle n’était au départ pas destinée à devenir une des premières villes de Russie : située tout près de la frontière avec la Finlande, cette zone géographique fut longtemps l’objet d’un conflit entre les Russes et les Suédois, jusqu’à ce qu’un traité soit signé entre les deux empires pour en faire une zone tampon, c’est-à-dire un territoire n’appartenant à personne sur lequel rien ne pouvait être construit.
Cependant, trois siècles plus tard, soit au XVIIe, l’Empire suédois, devenu plus puissant, décide de construire la forteresse de Nyenschantz, et peu après la ville de Nyen. Mais en 1656, les Russes rasèrent la zone lors de la Première Guerre russo-suédoise débutée en 1655.
L’Empire russe, contrôlant définitivement cette zone à la fin de la guerre, y construisit en 1703 la forteresse de Pierre-et-Paul, qui deviendra le premier bâtiment de Saint-Pétersbourg.
Au départ, la forteresse fut construite à proximité des territoires suédois pour se défendre en cas d’attaque, mais Pierre Ier le Grand finit en 1706 par vouloir en faire une ville, donnant ainsi à l’Empire russe un accès direct à la mer Baltique. Bien que cette tâche fût difficile en raison des terres infertiles et des inondations fréquentes, le tsar choisit d’en faire sa capitale mais à sa mort, son successeur déplaça à nouveau la capitale à Moscou avant que le contraire ne se produise à nouveau deux ans plus tard. Saint-Pétersbourg resta la capitale jusqu’à la révolution russe en 1917.