Avant goût du quiz : Cette journée a pour but certaines revendications légitimes des femmes, mais aussi de fêter la victoire de leurs nombreux acquis, depuis un ou deux siècles, dont nous tenterons de résumer les principales dates.
L'historique des droits de la femme remonte au XVIIIe siècle.
C'est en 1791 que "la femme naît libre et demeure l'égale de l'homme en droit".
En 1836 l'enseignement primaire devient accessible aux filles, puis en 1880 pour leurs études secondaires.
En 1907, les femmes mariées peuvent disposer librement de leurs salaires.
1944 est une année décisive : elles obtiendront, grâce à Charles de Gaulle, le droit de vote.
C'est à une femme, ancienne prostituée, nommée Marthe Richard que l'on doit la fermeture des maisons closes en 1946, décision qui marque une grande avancée.
1956 est une année importante qui verra la création du planning familial, ayant pour objectif le droit à la contraception et à l'avortement.
11 ans s'écoulent avant que la loi Neuwirth n'autorise enfin la contraception en 1967, alors qu'il faudra patienter jusqu'à 1974 pour que la loi que nous devons à Simone Veil soit adoptée, autorisant l'IVG.
Une date clé dans les droits de la femme !
Il faudra attendre 1965 pour qu'une femme puisse travailler et ouvrir un compte bancaire sans le consentement de son époux.
C'est en 1975 que l'on autorise le divorce par consentement mutuel. C'est aussi cette même année que s'ouvre, à Clichy, le premier foyer pour femmes battues.
En 1980, c'est une féministe qui sera la première à entrer à l'Académie française. Je cite Marguerite Yourcenar.
En 2004 la loi visant à la protection des femmes victimes de sévices, prévoit l'éviction du conjoint violent du domicile conjugal (jolie mesure, en théorie...)
En 2006 la loi relative à l'égalité sociale Hommes/Femmes se renforce.
La loi du 6 août 2012 redéfinit le harcèlement sexuel, renforce les sanctions et déploie de fortes mesures de prévention contre le harcèlement dans le monde professionnel.
L'opinion de nombreux français, notamment des féministes des années 80, est que des propos exagérés sur les réseaux sociaux s'approchent trop souvent de la diffamation.
Allusion est faite à quelques jeunes filles qui tombent dans l'excès en déformant autant la définition du harcèlement que celle de la violence sexiste ou sexuelle, faisant sourire la femme libérée des années 80 !
Il ne faut pas confondre une boutade ou une pointe d'humour à connotation sexuelle avec le véritable harcèlement pour lequel l'emploi ou la promotion des femmes sont assujettis à la soumission des désirs sexuels exigés par leurs supérieurs.
Là, oui ! Il est normal que ces femmes soient entendues et écoutées, que la police leur réserve le meilleur accueil lors de leur dépôt de plainte, et que les responsables soient très sévèrement punis !
Concernant le viol, le viol est un crime à ne pas banaliser.
Les victimes de tels actes n'en oublieront jamais l'horreur, certaines traumatisées à vie ne s'en remettront pas.
Toutefois, l'opinion générale est qu'il faut faire la nuance entre le légitime et courageux combat des femmes actuelles à l'écoute des véritables victimes, et quelques accusations sans fondement qu'il faut considérer avec prudence, contre des hommes victimes d'affabulations. Même s'ils ressortent de cette épreuve blanchis, le doute qui a pesé sur eux peut avoir des conséquences dramatiques sur leur vie professionnelle, sociale, familiale, sentimentale.
Quant aux véritables victimes de viol, certaines déplorent que le meilleur accueil ne leur soit pas réservé dans certains commissariats et il n'est pas admissible, que par manque d'effectif peut-être, elles aient parfois du mal à se faire entendre.
Le viol est un crime puni de 15 ans de réclusion criminelle, mais il est rare, hélas, que la sanction maximale soit appliquée.
Revenons à la loi visant à la protection des femmes victimes de sévices, prévoyant l'éviction du conjoint violent du domicile conjugal :
On se souviendra longtemps de l'affaire Jacqueline Sauvage ayant fait grand bruit, suite au meurtre de son époux, ultime issue après des décennies de calvaire.
Les médias et les mouvements féministes encouragent les femmes violentées à sortir de l'ombre et à porter plainte ! Mais le problème est bien au-delà... quand on sait qu'entre la date du dépôt de plainte d'une femme qui se sait en danger de mort, et le procès de son époux (ou de son ex-époux), il se sera écoulé un an. Il est fort louable d'inciter les femmes victimes de violences à divorcer, mais c'est un leurre que d'imaginer que le divorce résout tout ! Bien loin de là ! Leurs ex-époux étant souvent des psychopathes, sont des êtres au-dessus des lois, que la menace de sanction n'atteint pas. Seule leur incarcération immédiate pourrait palier le danger.
Durant un an, la femme ayant porté plainte devra faire face aux représailles, et sera plus encore en danger de mort. Et qui la protégera, sachant que son conjoint sera évidemment en liberté jusqu'au procès, sinon son arme, si elle a le courage de tirer avant qu'il ne la retourne contre elle ?
Autant de questions que l'on peut se poser...
Il existe, me direz-vous des foyers où ces femmes peuvent trouver refuge !
Il faut savoir qu'un psychopathe pouvant engendrer des violences à un moment inattendu et indéterminé de sa vie, peut avoir un QI élevé et peut appartenir à n'importe quel milieu, voire à une classe sociale des plus aisées.
Comment imaginer son épouse abandonnant sa jolie villa et déscolarisant ses enfants, les coupant de leurs amis, pour échouer dans un foyer où l'on côtoie la misère ?
Selon les dernières informations concernant un féminicide, on apprend qu'une femme qui avait porté plainte deux fois en février, contre son ex-conjoint ayant pourtant un lourd passif (8 ans de prison pour des faits similaires) a perdu la vie. L'affaire n'a pas été portée devant le parquet.
La question primordiale est de savoir si les policiers manquent de formation ou s'ils sont trop débordés pour ne pas assurer suffisamment de considération aux victimes.
Face à des femmes en danger de mort, les mesures devraient être immédiates.
La justice, quant à sa lenteur, a encore bien des progrès à faire... et la police aussi.
Malgré les nombreux progrès dont l'Europe peut se glorifier, où la discrimination a été combattue, où l'époque du patriarcat est révolue, où les femmes ont le droit d'expression et ne s'en privent pas, il demeure encore bien des améliorations à apporter dans les pays européens et surtout à l'échelle mondiale.
Pour conclure, il serait faux de dire que les machistes n'existent plus ! Ils sont encore tout puissants dans de nombreux pays.
Alors si cette journée internationale du 8 mars peut contribuer à aider à l'évolution et la libération des femmes afghanes, kurdes ou bien d'autres, on ne peut que lui rendre hommage !
Voici un quiz où nous retrouverons les femmes, dans l'Histoire, l'actualité, la littérature, les chansons.