À Souzy-en-Briche, même l'ardoise pourrait être un peu salée...
Alors que se profile un grand bal des chaises d'état, une valse des étiquettes assortie - c'est de saison, décidément ! - de belles soldes en maroquins ministériels, proposons-nous un peu de tourisme vers les résidences de la République Française.
Sans être aussi pléthorique que celui de la Couronne d'Albion - duquel parfois se gaussent les compatriotes de ce pays-ci du Chanel* - le patrimoine foncier dévolu au logement de nos élites républicaines ne manquerait certainement pas d'attraits.
Tout citoyen fiscalement constitué s'interroge, en son for (parfois aussi fort petit) intérieur : alors que du Président, chacun connaît l'immuable fort extérieur** ; dans quel état gère-t-il son temps libre, lui, le n°2 de la République ?
Bien sûr, on ne vous mettra pas (trop) sous le nez les factures d'entretien ou notes de chauffage qui doivent atteindre des sommets eiffeliens : vous pensez bien que l'on n'a pas affaire ici aux deux-pièces-cuisine de M. Tout-le-Monde. Eu égard, effectivement, à l'âge certain des résidences en question, les normes RGE sont en général définitivement hors-course, nulles et non avenues.
Peut-être serez vous alors surpris de l'éventail somme toute restreint de ces demeures, mais diable ! rappelons simplement que d'autres élus étrangers et même voisins, eux, n'en disposent même pas. Et n'oublions pas, surtout, la volonté - assez récente mais clairement et maintes fois annoncée - de clafoutis aux mirabelles***...
Ding, ding, ding !... Ah, je sens qu'il va falloir promptement se quitter. Oyez la cloche du majordome nous guidant vers le chemin des caisses : c'est qu'il va être bientôt, comme pour tout un chacun, l'heure de passer Attal !
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* Là, je vous mets au parfum, lequel n'a qu'un "n"... En anglais, le "Canal", plus !
**...qui est célébrissime, étant celui de Brégançon.
*** NdlR : le clavier de l'auteur étant pourvu d'un logiciel automatique de "vérification de mensonges", il s'est vu dans l'incapacité de dactylographier la locution "restrictions budgétaires" initialement prévue.